La Nature

Considéré comme un grand esprit, Jacques Attali voulait sanctuariser le progrès [Conversations avec Jacques Attali – L’Express  20/06/2016].

Que n’entend-on par sanctuariser ? En religion, cela concerne l’acte de sanctifier, de rendre un lieu Saint ou d’en faire le Saint des Saints. Par extension, ce lieu ou ce territoire sera dit sacré, inviolable et pourra servir d’asile. Sanctifier est aussi devenu la démarche de rendre un territoire national inviolable par la dissuasion nucléaire.

Peut-on rendre le progrès inviolable ? Le progrès est un changement d’état, un développement, une amélioration. On parlera de processus évolutif ou d’avancement des connaissances. Le progrès est aussi synonyme d’avancée technologique ou industrielle. Et ce progrès-là peut prêter à discussion.

« Arrêtez la machine. », ce  conte philosophique de Pierre Marcilhacy nous mettait en garde contre le progrès incontrôlé allant à l’encontre des valeurs de l’Humanité. On ne peut que souscrire à cette juste opinion.

La transition écologique est la fille naturelle du progrès et de la préservation de l’environnement. Or parler d’environnement n’est que le galvaudage du mot « Nature », ne donnant à cette dernière qu’un caractère de décorum à notre cadre de vie. L’environnement, c’est ce qui nous entoure. La Nature est l’essence de tout ce qui vit. Mesurez la nuance !

Si la transition écologique a pour objectif de :

  • Limiter les dégâts des bouleversements climatiques principalement imputés à l’espèce humaine,
  • Limiter l’exploitation intensive des ressources naturelles de la planète,
  • Développer des énergies alternatives et renouvelables pour ne plus recourir aux fossiles,
  • Limiter les gaspillages et les déchets, notamment par le recours à l’éducation et au recyclage,

Alors peut-on y être opposé ?

La réponse va de soi pour toute personne soucieuse de préserver cet « environnement » et de laisser à ses descendants une Terre plus saine. Mais s’il s’agit de maintenir un mode de vie à l’occidentale sans remettre en cause : notre système de productivité, continuer à inciter à plus de consommation, utiliser l’alibi des énergies propres pour détruire différemment, alors non !

L’éolien industriel comme le tout électrique en sont les figures de proue. On veut nous faire croire que produire avec de grands moulins à vent est l’alternative au gaz et au pétrole. Terrestre ou maritime, l’éolien industriel est une véritable escroquerie autant mentale qu’écologique. Les médias dominants nous encensent l’éolien en panacée, au point que même nos enfants sont programmés pour l’accepter en l’état sans réfléchir aux conséquences.

Qui osera parler de la destruction des paysages par la multiplication de ces mats inesthétiques ? Qui mettra en avant l’utilisation massive dans des terres arables de tonnes d’un béton qui n’a rien d’écologique ? Qui mettra en doute le choix des sites d’implantation où le vent est aux abonnés absents ?

Quand on tirera le signal d’alarme des perturbations endocriniennes sur les humains ou les animaux liées aux vibrations, aux bruits ou aux effets stroboscopiques des pales, on se moquera des donneurs d’alerte. Que dire alors du massacre des oiseaux dont on déplore déjà la disparition par la guillotine de ces moulins de l’inutile !

Inutiles ! J’insiste bien sur ce mot dans l’optique écologique et énergétique. Que produisent-ils réellement hormis de gros profits à leurs promoteurs ?

On pourrait aussi aborder le tout électrique. La production de batteries, notamment dans l’industrie automobile, est-elle écologique ? Non ! Elle nécessite l’exploitation de métaux rares et de minerai comme le Lithium ou le Cobalt Que dire encore de leurs conditions d’exploitation ! Nous pourrions encore débattre du recyclage ou de la destruction de ces batteries.

Les sujets, on le voit,  ne manquent pas

En conclusion, la réponse ne serait-elle pas dans une remise en cause de notre mode de vie et de notre consommation ?

Ayons plus de respect pour nos sols et nos sous-sols sans l’utilisation de phytosanitaires. Boycottons les produits contenant de l’huile de palme, du suremballage, du plastique, etc. Préservons l’eau de nos rivières et de nos océans comme leur faune comme leur flore. Retrouvons un air plus pur et respirable dans nos cités polluées.

Soyons plus responsables ! Vivons en harmonie avec notre Nature, car la Nature c’est nous-même. L’oxygène qu’inspirent nos poumons nous est offert par nos arbres. N’oublions pas que le vrai Paradis, c’est ici et maintenant.