Sans doute…

Vivre le confinement est une épreuve pour beaucoup de personnes.  Confiner a deux acceptions :

La Grèce sur les ruines de Missolonghi – Eugène Delacroix (1826)

Confiner (transitif indirect) signifie toucher aux limites, on en a la déclinaison par le mot confins. L’attitude de certains de mes contemporains durant la crise que nous traversons confine à la l’inconscience. Nous atteignons les limites de l’intolérable.

Confiner (transitif direct), c’est forcer à rester dans un espace limité. Dans ce sens, confiner nous enferme, restreint notre liberté, nous cloisonne dans des frontières, celles de nos murs.

L’enfermement ne fait pas partie de notre culture rebelle. L’homme a toujours rêvé d’espace, au point d’aller à sa conquête, au-delà des étoiles. L’univers clos fait partie de mes sources d’inspiration. Il y a la un espace de liberté à explorer, celui de notre Soi, de notre Lumière intérieure, de nos pensées intimes et de nos rêves les plus fous.

Et si ce virus était une chance. J’entends déjà les cris de protestation, l’incompréhension de beaucoup d’entre vous. Comment peut-on parler de chance alors que la maladie et la mort risquent d’emporter nos proches et nous-mêmes. N’est-ce pas faire preuve de cynisme ?

On peut le penser et je ne le démentirai pas.

La vie nous apprend l’acceptation du meilleur comme du pire. Ceux qui ont vécu des guerres, des exils, des catastrophes naturelles peuvent le comprendre. Notre souffrance, dit le Bouddhisme, vient de notre attachement. Le détachement nous permet donc de nous libérer de la souffrance.

Là encore, je vais susciter un flot d’incompréhensions. Notre monde matérialiste nous a emprisonnés, confinés dans un confort irréel, nous faisant oublier l’essentiel, notre nature profonde, la vertu, cette éthique universelle. Ne voyez pas la vertu comme une force morale poussant à suivre une règle ou une doctrine, ni comme une simple conduite ou une attitude. La vertu, c’est d’abord une posture d’honnêteté avec soi-même et envers nos semblables.

Ce virus serait-il donc une chance de nous repenser, de repenser notre monde, de repenser la vie ?