Une Petite Souris m’a dit !

Le silence peut être pesant, insupportable, principalement quand on espère des nouvelles.

La période troublée que nous vivons révèle nos failles comme nos forces. Les uns feront preuve de courage et d’abnégation ; d’autres de lâcheté ou d’égoïsme. C’est ainsi. La nature humaine recèle du bon ou du mauvais en soi. Il ne nous appartient pas de juger pourquoi. Nous ne faisons qu’observer. La peur explique bien des attitudes.

Les plus faibles auront peur d’être les oubliés de la crise, alors ils se précipiteront sans réfléchir dans les magasins pour y faire leurs réserves. L’irrationnel prend le pas sur la logique. Peut-on les blâmer ? Les plus pauvres ont toujours été les sacrifiés dans l’Histoire.

Que dire de ceux qui savaient. En prévision de la crise, ils auraient ou ont réalisé leur capital. En un mot, ils ont récupéré leur argent. Peut-on les critiquer ? Les plus avertis d’entre nous ont aussi cette peur d’être ruinés, même si leur statut est plus enviable que celui des autres.

Riche ou pauvre, le virus ne fera pas la différence. Je ne suis pas le premier à la dire. Un virus ne connait ni couleur, ni sexe, ni religion ; il se moque de la position sociale de celui qu’il infecte. Il tuera ou pas, tout dépendra de la capacité de résistance de chacun.

Le silence peut être pesant comme l’indifférence. Nous avons chacun, autour de nous, un proche, une connaissance, un voisin, une relation qui pourrait être touché. Ne nous renfermons pas sur nous-mêmes. Ne nous réfugions pas dans le silence coupable. Prenons le téléphone, appelons. Envoyons un message vocal ou écrit. Manifestons-nous !