Lorsque je croise des regards suspicieux ou remplis de peur comme de haine, d’adultes comme d’enfants, je m’interroge.

Pensez-vous avoir gagné la bataille de la division en montant un frère contre son frère, un père contre son fils, une fille contre sa mère, une sœur contre sa sœur ?

Si vous nous avez masqués pour nous faire taire, nous vous démasquerons pour vous mettre face à vos responsabilités.

Hier, responsables , vous plaidiez non coupables d’avoir empoisonné des milliers d’innocents. Aujourd’hui, lamentables dans vos contradictions, vous avez semé le doute et la terreur dans l’esprit des gens.

Certains d’entre vous persistez dans l’incurie, traînant dans la boue ceux qui agissent pour le bien des autres, mais nuisent à vos petits arrangements.

Honte à vous !

Je vous offre ce beau texte de Paul Eluard – Couvre-Feu [Poésie et Vérité – 1942]

Que voulez-vous la porte était gardée
Que voulez-vous nous étions enfermés
Que voulez-vous la rue était barrée
Que voulez-vous la ville était matée
Que voulez-vous elle était affamée
Que voulez-vous nous étions désarmés
Que voulez-vous la nuit était tombée
Que voulez-vous nous nous sommes aimés.