Ou le bond dans l’horreur [1]

Ne glisserait-on pas dans les mondes parallèles qu’aucun auteur de science-fiction n’aurait osé imaginer ?

Matrix nous enferme dans un confinement sans fin, sous prétexte de nous protéger.

Comme dans Rhinocéros, nos amis sont affectés d’un mal mystérieux qui leur ôte tout jugement humain, lobotomisés par la machine infernale de la propagande.

1984, nous impose un monde robotisé où la novlangue inclusive envahit nos vies et certaines de nos écoles.

Fahrenheit 451 menace notre culture livresque en cataloguant comme non-essentiels le savoir, le plaisir ou l’évasion par l’intellect.

Le Grand Troupeau d’employés serviles se presse dans les abattoirs souterrains vers Metropolis.

L’œil dans le ciel nous fait vivre les visions cauchemardesques du Maitre du Haut-Château, alors que le Fantôme de l’Opéra hurle à la mort dans les salles atrocement vides.

Les Misérables meurent dans les rues dans l’indifférence générale du Bal des Maudits. Sous le Masque de Fer, la révolte des égaux gronde.

C’est maintenant La Guerre des Mondes qui se profile où l’Alien de la Liberté viendra écraser les cloportes médisants de la bien-pensance culpabilisatrice, castratrice des énergies et dégoulinante d’arrogance.

Et l’Ange exterminateur ouvrira le Septième Sceau.

Bienvenue dans l’Horreur !


[1] Romand Philip K. Dick originairement intitulé Les mondes divergents.